Les Aulnes
Sur les toits de la rue Vayringe (Nancy)
Si j’étais un chat, par exemple, je verrais tout ça depuis les toits de la rue Vayringe. Je n’en n’aurais rien à foutre, parce que je serais plus concentré sur les pigeons, les gadins éventuels, les odeurs de cet enfoiré de chat du voisin, et les points judicieux où ajouter ma propre odeur, pour bien lui signifier que si on se croise, ça castagnera comme à Massiges.
C’est dommage, je raterai quelque chose. Et réciproquement.
Et comme je ne suis pas un chat, c’est ce que je vois depuis le velux des copains du dernier étage de l’immeuble où j’habitais avant d’avoir les pieds dans la gadoue du Grand Couronné. Plus modestement.






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La Tour des Aulnes
Qu’est-ce que c’est que ça encore la Tour des Aulnes? Eh bien, si tu es Nancéien, ou que tu es venu dans notre ducal bled, tu l’as vue. Tu peux pas la rater. Même que en fait, elle est à Maxéville, pas à Nancy. On l’appelle surtout la Tour Panoramique, non sans raisons. Parce qu’elle est grande, oui, et qu’en plus elle s’élève juste sur le rebord du plateau connu sous le nom de Haut de Lesse, dans le prolongement du Haut du Lièvre. Je sais pas si ça t’en bouche un coin, mais moi non. C’est juste une info en fait. Pas de quoi en faire un plat. Mais c’est bon à savoir.
Not’ bonne vieille Tour des Aulnes, elle culmine à 96 mètres. Il est dit qu’elle est ainsi le plus haut bâtiment de Lorraine. On a commencé à l’habiter après deux ans de travaux, c’était en 1971. On l’habite toujours aujourd’hui. Le coupe de gardiens saura vous en parler, même s’il était un peu vener’ à juste titre ces derniers mois, vu qu l’OPAC se fout un peu de leur gueule.
La question, à la Tour des Aulnes, c’est pas de savoir si tu l’aimes bien ou pas. Du moins pour ma génération. Elle a toujours été là, et a toujours fait partie de mon paysage nancéien. Je la détesterais que ça ne changerais pas grand-chose. Elle est là, et c’est tout. On vit avec. Bon, moi je l’aime bien.
J’ai eu l’occasion l’année dernière d’aller au 27ème étage (si je me souviens bien). Quelle vue les enfants! Et quel ascenseur psychédélique!
Alors comme elle est encore là pour un moment (jusqu’à ce que le terrain bouge un peu trop et qu’elle se casse la gueule), on va remercier (ou accuser, c’est selon) les architectes Abel Lucca et Guy Wurmser. Voilà, voilà.