Cette année-là, une fois encore, on était à Étretat. Pour être précis, au Tilleul, le camping. Juste au-dessus, côté Manne-Porte. Et puis on était venus en train, avec cette correspondance à la Bréauté-Beuzeville, avant de prendre le car à Fécamp. Puis de se taper un méchante marche sous le soleil avec tentes et sacs sur le dos. Il avait fallu la grimper, la côte du Tilleul. Le truc sympa, c’est qu’au Tilleul, y’avait une boulangerie à l’époque, avec sa boulangère accorte et bien en chair et fort jolie, comme dans les livres. Avec des pains suisses comme ils disent ici, et c’était bien. Et pour aller à Étretat, fallait choper via Le Presbytère le chemin qui descendait vers la petite ville, à pinces. Et c’était bien. Un peu pénible le premier jour. Moins le second. Naturel le troisième. Nos panards, et la marche, avec un but, c’est quand même un des trucs les plus incroyables dont nous disposons, pour la plupart d’entre nous. C’est d’une puissance et d’une magie que toute l’électronique embarquée dans les bagnoles ne seront jamais en mesure de nous disputer sérieusement.

