On attaque un gros morceau. J’étais venu passer une journée de vacances dans cette ville y’a quelques temps, et j’étais frustré de ne pas avoir été errer sur le port autonome. Tout dernièrement, j’étais à Angers, et ayant terminé mon ouvrage en avance, avec un grand après-midi devant moi, j’ai filé dare-dare vers Saint-Nazaire, me suis garé au port, me suis enquillé sur une terrasse locale boire un café. Sauf que y’avait plus de courant à cause d’obscurs travaux, alors mon café est devenu un Perrier et j’ai été pisser dans le noir un peu, mais en m’éclairant avec la loupiotte de mon porte-clé, histoire de pas trop saloper les toilettes du rade dont la taulière était en plus fort sympathique. Un rade normal, avec des gens normaux qui boivent des coups avant de retourner au boulot en rigolant très fort tous ensemble. Dans le fond, mais à trois mètres, les camions se succédaient, hommes et femmes en tenue, qui aux couleurs du port, de tel chantier ou d’Arcelor, qui en tenue officieuse de technico-commercial tiré à deux épingles et demie. Au loin, ponts roulants, navires en cale sèche, chaudronnerie et fameux rafiots de baston à livrer à la Russie.
J’étais heureux comme un pape, avec mon Perrier. Et pourtant avec un Perrier c’était pas gagné.
Perrier payé, accent lorrain repéré sur ma répétition du prix («tant d’euros vingt» «Oh, vous êtes pas du coin, vous!»), me voici en maraude sur le port, un peu vite fait, mais un peu des étoiles dans les yeux.
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